Déconfinement : soulagement ou angoisse ?
Depuis le 11 mai, nous avons enfin la possibilité de sortir de chez nous sans attestation, à plus d'un kilomètre et sans restriction de temps. Quel soulagement de retrouver cette liberté !
De mon côté, j’ai pu rouvrir mon cabinet et vous rencontrer de nouveau. Depuis cette date, nous sommes en effet autorisés à circuler librement, à revoir nos amis, les écoles accueillent quelques élèves, la vie commence à reprendre son cours.
Et pourtant, certaines personnes sont angoissées à l’idée de sortir de ce confinement et de se confronter au monde extérieur. Un nom est posé sur ce phénomène : le syndrome de la cabane.
Syndrome de la cabane ou syndrome de l’escargot
Ce phénomène se caractérise par la peur de quitter un lieu d’enfermement pour retrouver la vie « normale ». Il a été observé au début du siècle dernier chez les chercheurs d’or aux Etats-Unis. Après des mois confinés dans leurs cabanes, ils se montraient méfiants à l’idée de revenir à la civilisation.
Après 8 semaines de confinement, difficile pour certains escargots de sortir de leur coquille où ils se sentent en sécurité (d’où les noms donnés à ce syndrome).
Anxiété et fatigue
Mélange de peur et d’anxiété à l’idée de sortir, sentiment d’insécurité pour soi et pour les autres, fatigue, tristesse… des symptômes différents peuvent accompagner le "syndrome de la cabane". Ce comportement de repli a déjà été observé dans de nombreux pays ayant entamé le déconfinement, et n’échappe pas à la France.
En effet, pour certains, le confinement avait des aspects rassurant. Il faut dire qu’on nous a répété pendant des semaines que dehors, c’était dangereux et qu’en restant chez soi, on se protégeait tout en protégeant les autres.
Et aujourd’hui, le monde extérieur peut être perçu comme un danger. Le port du masque, les mesures de distanciation sociale, les gestes barrières rappellent d’ailleurs à chaque instant que le virus est toujours présent et le quotidien peut sembler stressant. Peur d’être contaminé, difficulté à s’adapter à cette nouvelle façon de vivre ou goût pour la vie à la maison, les raisons sont variées. Et pourtant, il faut bien s’adapter au nouveau quotidien…
S’adapter au nouveau quotidien
Si vous pensez être concerné par ce syndrome, sachez que vous n’êtes pas seul. Il touche tout type de personne, sans profil type. Il conviendra alors de prendre le temps de se confronter et se réadapter à ce nouveau monde extérieur, à cette nouvelle réalité. L’angoisse diminue en principe avec le temps.
Et si les symptômes persistent, n’hésitez pas à rencontrer un professionnel qui saura vous aider. La sophrologie, l’hypnose comme l’EFT sont des techniques qui vous aideront à relâcher stress et angoisse. Vous souhaitez en parler ? Je reste à votre disposition, contactez-moi.